La décision de commencer Curacné n’a pas été facile. Après des années à jongler entre crèmes, lotions et nettoyants promettant de transformer ma peau à problèmes, j’ai finalement franchi le pas. Douze mois plus tard, je peux enfin partager mon expérience complète avec ce traitement qui a changé ma relation avec mon miroir. Entre espoirs, défis et résultats, voici mon parcours avant-après avec l’isotrétinoïne, ce médicament puissant contre l’acné sévère qui fait tant parler.
Qu’est-ce que Curacné et pourquoi j’ai choisi ce traitement
Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai dû comprendre exactement ce qu’était Curacné. Il s’agit d’un médicament à base d’isotrétinoïne, un dérivé de la vitamine A qui agit directement sur les glandes sébacées pour réduire la production de sébum. Le mien contenait 40 mg par capsule molle, mais plusieurs dosages existent selon les besoins spécifiques.
Mon dermatologue me l’a prescrit après l’échec de multiples traitements moins agressifs. Ce n’est pas un choix qu’on fait à la légère ! Mon acné sévère et résistante laissait des cicatrices qui commençaient à affecter non seulement mon visage mais aussi ma confiance en moi. À 23 ans, j’en avais assez de dépenser une fortune en produits qui ne fonctionnaient que partiellement.
Le médicament agit sur quatre facteurs principaux responsables de l’acné :
- Diminution drastique de la production de sébum
- Réduction de l’inflammation cutanée
- Diminution des bactéries impliquées dans l’acné
- Normalisation de la desquamation des cellules de la peau
Avant le traitement, ma peau était constamment luisante et parsemée de kystes douloureux qui prenaient des semaines à disparaître, laissant derrière eux des marques rouges tenaces. Les produits matifiants de mon vanity ne tenaient pas deux heures, et les couches de correcteur que j’appliquais chaque matin me donnaient l’impression de porter un masque plutôt que du maquillage.
Précautions essentielles et suivi médical rigoureux
Ce qui m’a le plus surprise au début, c’est l’encadrement médical extrêmement strict autour de ce traitement. Avec mon expérience de femme en âge de procréer, j’ai dû suivre un programme de prévention des grossesses particulièrement rigoureux. L’isotrétinoïne présente un risque tératogène majeur – en termes simples, elle peut causer de graves malformations chez le fœtus.
Voici le protocole que j’ai dû respecter pendant tout mon traitement :
Avant le traitement | Pendant le traitement | Après le traitement |
---|---|---|
Test de grossesse négatif | Test mensuel de grossesse | Contraception encore 1 mois |
Contraception efficace 1 mois avant | Deux méthodes contraceptives | Dernier test de grossesse |
Bilan sanguin complet | Bilans sanguins réguliers | Bilan sanguin final |
J’ai reçu un « carnet de la patiente » où j’ai dû consigner tous mes rendez-vous médicaux et résultats de tests. Au début, je trouvais ça un peu excessif – après tout, j’étais parfaitement au courant des risques, mais j’ai vite compris que cette rigueur était nécessaire.
Pour les hommes, le processus est moins contraignant mais nécessite tout de même un suivi régulier des fonctions hépatiques et lipidiques via des prises de sang. Ils doivent également être informés qu’ils ne peuvent pas donner leur sang pendant le traitement et jusqu’à un mois après.
Mon dermatologue m’a prescrit une ordonnance pour 30 jours maximum à chaque fois, et je devais la renouveler dans les 7 jours suivant sa date d’expiration. Cette organisation demandait une certaine discipline, surtout quand je jonglais déjà avec mes commandes beauté habituelles!
Les effets secondaires et comment j’y ai fait face
Parlons vrai : les effets secondaires ne sont pas une légende urbaine. Dès la première semaine, mes lèvres sont devenues si sèches qu’elles se fissuraient au moindre sourire. J’ai dû abandonner mes rouges à lèvres mates adorés pour des baumes réparateurs que j’appliquais quasi religieusement toutes les heures.
Les effets que j’ai personnellement expérimentés au cours des 12 mois :
- Sécheresse cutanée extrême, particulièrement des lèvres et du contour des yeux
- Sensibilité accrue au soleil (une journée à la plage sans protection SPF 50+ s’est soldée par un coup de soleil mémorable)
- Douleurs articulaires légères, surtout après mes séances de fitness
- Saignements de nez occasionnels
- Sécheresse oculaire nécessitant des gouttes hydratantes
Ma routine beauté a complètement changé. Exit les produits astringents et les masques purifiants qui faisaient partie de mon arsenal anti-acné. J’ai dû investir dans des crèmes ultra-hydratantes sans parfum, des nettoyants doux et un écran solaire non comédogène que j’appliquais même pour aller chercher mon café matinal.
Les bilans sanguins réguliers ont montré une légère élévation de mes triglycérides, mais rien qui nécessitait une modification du traitement. Mon dermatologue m’a simplement conseillé de limiter ma consommation d’alcool – ce qui n’était pas un problème majeur, sauf pour mes traditionnelles soirées dégustation avec mes amies.
Transformation de ma peau : le bilan après 12 mois
Les premiers résultats n’ont pas été immédiats. En fait, j’ai vécu une légère aggravation pendant les premières semaines, ce que mon dermatologue avait prévu. C’était comme si chaque imperfection cachée sous ma peau décidait soudain de faire surface en même temps.
Vers le troisième mois, j’ai commencé à noter des améliorations significatives. Les kystes inflammatoires avaient presque disparu, et ma peau produisait beaucoup moins de sébum. Je pouvais enfin quitter la maison sans avoir à blotter mon visage toutes les deux heures!
Au sixième mois, la transformation était déjà remarquable. J’avais encore quelques cicatrices d’acné, mais plus aucune nouvelle lésion. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à recevoir des compliments sur mon teint, même de la part de personnes qui ne savaient rien de mon traitement.
Après 12 mois complets, le contraste entre mon visage d’avant et celui d’aujourd’hui est saisissant. Les photos que je garde précieusement dans mon téléphone témoignent d’un changement que je n’aurais jamais cru possible. Ma peau est claire, avec seulement quelques marques légères que le temps continuera d’estomper.
Le traitement s’est terminé il y a maintenant deux mois, et ma peau ne montre aucun signe de récidive. Je continue à utiliser une routine douce et à me protéger du soleil, mais je peux enfin expérimenter avec les dernières nouveautés skincare sans craindre une éruption catastrophique le lendemain matin. Pour la première fois depuis l’adolescence, je me sens libre face à mon miroir.